Si vous pratiquez le chant de manière régulière, vous pouvez éprouver l’envie de varier les registres et de vous amuser avec différents effets, toujours dans le but de vous lancer de nouveaux défis et de vous renouveler en même temps. Dans cet article, vous retrouverez les principales pistes que vous pouvez explorer dans cette thématique, cela pourra vous servir de base pour vos futures réalisations.
Le belting : chanter fort et aigu
S’il fallait simplifier, on pourrait affirmer que le belting consiste à crier. Cependant, si vous voulez le faire sans jamais prendre le risque d’abîmer vos cordes vocales, il faut idéalement suivre des cours de chant et demander des conseils d’experts.
Très concrètement, vous devez réussir à contracter votre muscle ary-épiglottique ; le tout sans aucune compression (car un volume élevé associé à une tension des cordes vocales est dangereux pour la voix). Cette contraction au niveau de l’épiglotte se définit par un terme technique, le « twang ». L’enjeu est de tirer l’épiglotte vers l’arrière, afin d’avoir un effet naturel d’augmentation du volume de la voix.
Si vous maîtrisez parfaitement le belting, vous pouvez crier très fort et très haut sans avoir de soucis. En revanche, n’improvisez pas, car vous risquez des douleurs, voire même une extinction de voix.
Le growl, une forme de grognement
Le « growl » ou chant guttural se traduit en français par le terme « grognement ». Certaines légendes très connues, à l’image de Tom Waits, adoptent souvent cet effet de style. Ici, le but est de réussir à faire vibrer simultanément les vraies et les fausses cordes vocales.
Pour information, les fausses cordes vocales se placent au-dessus des vraies et se matérialisent sous la forme de deux plis qui ne se ferment pas avec une amplitude aussi importante que sur les vraies cordes vocales. Là encore, il est primordial de chanter sans compression, les cordes vocales totalement détendues.
Le vibrato, affectionné par les plus grands
Qu’il s’agisse de Whitney Houston ou de Mariah Carey, toutes les grandes chanteuses maîtrisent le vibrato à la perfection, ce qui suscite toujours l’admiration du public. Ici, il faut savoir que deux muscles entrent en action : le thyro-aryténoïdien et le crico-thyroïdien.
Grâce à une pression effectuée en deux sens opposés, les cordes vocales peuvent vibrer, ce qui provoque les effets recherchés. Il existe des vibratos toniques ou lents, sobres ou appuyés. Chacun peut utiliser celui qui s’adapte au mieux à son univers.
Crépitements et bruissements : attention aux risques !
Pour adopter une voix crépitante, il suffit de chanter à compression (cordes vocales tendues) et à faible volume. Attention, puisque vous êtes en « compression », vous ne devez pas augmenter trop le volume, car vous risquez d’avoir des soucis de voix ensuite.
Le bruissement, quant à lui, implique d’ajouter de l’air dans la voix ; il comporte lui aussi des risques. Seuls certains chanteurs qui maîtrisent parfaitement cette pratique s’en servent, c’est notamment le cas de George Michael. D’autres, comme James Morrison, ne font pas les mêmes choix d’effets en fonction de leur situation (live ou enregistrement studio), car les conséquences et le rendu ne sont pas identiques.
Au-delà des effets que l’on travaille pour varier sa pratique, il existe aussi des effets non souhaités, comme la distorsion qui arrive quand on compresse trop ses cordes vocales et que l’on monte dans les aigus de manière inappropriée. Attention à ces déformations : bien qu’elles puissent apporter du style, elles représentent un risque, notamment sur le long terme. Demandez conseil à un professeur de chant pour varier les plaisirs tout en vous préservant.
source photo : piqsels .com